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La Charité par-dessus toutes les règles




Le 27 de ce mois de septembre, l’Église Universelle fête Saint Vincent de Paul. Notre diocèse également. Car même si Monsieur Vincent est né dans le diocèse de Dax, c’est à Château-l’Evêque le 23 septembre 1600 qu’il a été ordonné prêtre par Mgr François de Bourdeille. Depuis plus de quatre siècles, il est toujours parmi nous, car beaucoup de livres paraissent encore à son sujet et ses fondations sont vivantes à travers le monde – (Équipes St Vincent, Filles de la Charité et Congrégation de la Mission) ainsi que d’autres basées sur sa spiritualité (Société de St Vincent de Paul, Jeunesse Mariale Vincentienne) .

Que croyait Monsieur Vincent ?

Ce prêtre ordonné en 1600 avait une foi toute simple et tenant en quelques phrases : Dieu nous aime, tout pécheurs que nous sommes et Jésus-Christ est notre sauveur. Il a envoyé les Apôtres porter la Bonne Nouvelle aux pauvres. Aujourd’hui encore, comme à chaque époque, il veut faire de nous des frères vincentiens, des prêtres et diacres, des consacrées et des laïcs (hommes et femmes) c’est-à-dire ses instruments pour la même mission.

Et Vincent nous dit de laisser faire Dieu à travers et par nous, et gardons-nous « d’enjamber sur la Providence ». On ne peut, en peu de pages, résumer, la pensée de saint Vincent, ses nombreux écrits et toute ses œuvres : quelle somme d’actions en une grosse soixantaine d’années de vie !

Trois qualités de sa Foi.

Une foi sobre. On peut être surpris par une étonnante méfiance que Monsieur Vincent manifestait envers la science. Mais s’il désirait étudier, il précisait « qu’il faut étudier en sorte que l’amour corresponde à la connaissance, particulièrement pour ceux qui étudient en théologie ». Cependant il disait que « qui sont savants et humbles sont le trésor de la Compagnie (des prêtres et frères de la Mission) ».

Mais attention : si la science est nécessaire, ce n’est pas elle qui sauve les âmes. Vincent place d’abord, pour le bien du chrétien, la Parole de Jésus-Christ. Celle-ci doit être la science pour progresser dans la découverte de Dieu. Saint Vincent voulait une foi qui transforme la vie. Ses convictions ne sont pas des maximes de sagesse humaine mais elles s’enracinent en Dieu. Il a la certitude de la manière dont Dieu agit dans le monde, en voulant se servir de nous. Il disait : « Dieu est amour et veut que l’on aille par amour ».

Enfin, Monsieur Vincent a une foi juste. Elle est ferme, quand au fond, et équilibrée dans son expression. Il peut parfois avoir des affirmations excessives. Mais il est un homme du midi, bouillant et spontané. Pour illustrer sa foi juste, lisons ce qu’il dit : « La vertu ne se trouve point dans les extrémités mais dans la discrétion. Il faut être ferme et invariable pour la fin, et doux et humble pour les moyens ». C’est ainsi qu’il a réagit devant les erreurs du jansénisme qui naissait à son époque. Vincent de Paul a voulu prendre son baptême au sérieux et en cela il est un modèle pour chaque chrétien. Il disait que « l’Église a besoin d’ouvriers qui travaillent ! ».

Un indicateur pour nous.

En novembre nous reviendrons sur sa charité et dirons comment, à suite l’Église s’occupe des pauvres en précisant que chaque baptisé doit vivre la Charité. Saint Vincent de Paul a été le porte-parole de toutes les misères de son temps et le témoin de Jésus-Christ. Il nous invite, à poursuivre en notre temps, cette vie. Vivre la charité, oui, mais comment ? Voici la réponse de Saint Vincent : « La charité ne peut demeurer oisive, elle nous applique au salut et à la consolation des autres ».



Jean-Claude Peteytas, diacre

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