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Quête 2023 de l’Épiphanie pour l’Église d’Afrique

Comme chaque année, l’Église de France organise une quête partielle impérée pour les églises catholiques d’Afrique le jour de la célébration de l’Épiphanie. Le thème retenu pour porter cette campagne est : ”l’Afrique, des Peuples et une Terre pour la Paix”.

Mgr Georges Colomb, évêque de La Rochelle et Saintes, directeur national de la quête Épiphanie, vice-président d’Aide aux Églises d’Afrique, nous explique le choix de ce thème :

« L’Afrique est une terre créée par Dieu, qui désire vivre dans la paix malgré ses diversités. Lors de la clôture du synode sur l’Afrique, saint Jean Paul II invitait les catholiques d’Afrique à devenir acteurs de leur propre évangélisation. L’Afrique, terre aimée de Dieu, continent du soleil et d’une riche diversité attendait l’Évangile. L’évangélisation est le moteur premier pour toute l’Église qui veut répondre à l’impératif du Christ (Mt 28). L’évangélisation comme acte premier de recréation désiré par Dieu et opéré par son Église, devient culturellement un mouvement continu de Salut, telle une école qui transforme la vie, une éducation à la paix et une expérience toujours nouvelle d’une unité possible par la foi dans la diversité culturelle. L’unité souhaitée est une unification du fond malgré la diversité des formes. Ne tombons pas dans un contre sens qui donnerait force au péché de Babel. L’évangélisation n’est pas un outil politique d’alignement ou un projet culturel d’aplanissement. L’unité est une unification profonde qui permet de dépasser dans le Christ les différenciations. C’est le Christ, Prince de paix, qui doit devenir le cœur de toute culture religieuse puisque le monde est aimé de Dieu et soutenu par Lui dans un élan d’amour et d’aspiration. Dieu veut aspirer tout peuple à son Cœur pour en devenir son âme. Paul VI aimait à enseigner l’intensité du désir du Père d’entrer en dialogue avec ses enfants.

La Genèse nous rapporte qu’un petit groupe de personnes, conduit par le patriarche Abraham, quitte Ur pour s’installer en Canaan, entre le Jourdain et le littoral méditerranéen. C’est le peuple hébreu, qui cherchera à s’établir en paix sur sa terre promise. D’autres peuples sont aussi très tôt référencés par les premiers auteurs de la foi. Qu’il s’agisse de peuples terriens proches des Hébreux (Amalécites, Cananéens, Phéniciens…) ou de peuples de terres plus lointaines (grecs, assyriens, perses, romains…). De nombreuses civilisations africaines existent déjà avant J.-C. et renvoient tout autant à des peuples et des terres, ainsi qu’à divers rapports de paix/guerre avec d’autres peuples/terres. C’est en particulier le cas des plus évoquées d’entre elles par les auteurs de la bible : les civilisations d’Éthiopie/Soudan, d’Égypte, de Lybie…
Même aux premiers millénaires avant notre ère, un bon nombre de ces peuples renvoyait d’abord à une terre. Ils existaient les uns dans des rapports de puissance permanents aux autres, engendrant des mécaniques d’envahissements, de dominations, des mises en esclavages, des déportations… qui ont bien souvent fini par domestiquer l’absence continue de paix. L’histoire contemporaine porte certains de ces stigmates au sein de peuples privés de paix par des colonisations successives, des surexploitations de sols et de sous-sols, des dépossessions de terres, l’apartheid, des famines…

Parmi ces peuples, ceux d’Afrique sont les plus éprouvés. Il se pose tout naturellement la problématique de répondre aux défis d’une paix intérieure à même de catalyser un épanouissement vertueux des peuples et terres d’Afrique, en regard de leurs richesses humaines, naturelles et culturelles, dans leur aspiration à vivre en paix entre eux et avec le monde. »

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