Jeudi 24 avril 2025 : premier jour.
Les deux groupes d’adultes sont partis au milieu de la nuit de Périgueux pour Toulouse via Bergerac et Agen, pour décoller au matin à destination de Rome. Un moment dont profitent les pèlerins pour commencer à faire connaissance.
Arrivés à dans la capitale italienne ils se sont ensuite rendus à l’église Saint Louis des Français où ils ont été rejoint par les 130 jeunes du diocèse partis la veille en car. Ce sont donc 230 pèlerins diocésains de tous âges qui ont assisté à une messe présidée par Mgr Philippe Mousset, entouré par de nombreux prêtres, premier temps fort de ce pèlerinage.
Une célébration splendide sous les ors de cette magnifique église qui abrite également 3 œuvres du Caravage consacrées à la vie de Saint Matthieu.












Vendredi 25 avril : Catacombes et Saint-Paul hors-les-murs
La deuxième journée a commencé par la découverte des catacombes de Domitilla, datant du IIè siècle. Après la célébration autour de notre évêque dans la basilique enterrée et une très belle homélie du Père Louis de Romanet, les pèlerins périgourdins ont eu droit a un rapide historique : les catacombes de Domitilla sont parmi les plus grandes de Rome et représentent un réseau de 12km de long courant sur 4 étages. S’en est suivi une visite très impressionnante à déconseiller aux claustrophobes !
Après un temps de confessions dans les jardins des catacombes, nos périgourdins, après s’être dûment restaurés, sont partis pour la Basilique Saint-Paul hors les murs pour le passage de leur première porte Sainte. Ils n’étaient pas seuls, des centaines de pèlerins venus du monde entier étaient présents, rappelant le succès de cette année jubilaire. Passée la Porte Sainte, c’est ensuite la découverte d’une basilique monumentale, d’une richesse hors du commun, et notamment de magnifiques vitraux. Les visiteurs ont pu prier devant le tombeau de Saint-Paul et, pour certains délégué, ce fut aussi le temps de déposer les intentions de prières qui leurs avaient été confiées.
Les deux groupes se séparent ensuite et pour le groupe 2 c’est la découverte, rapide, du Colisée et du Forum, avec des explications sur la colline du Capitole données par un pèlerin passionné par le sujet. Vient ensuite le temps du retour à l’hôtel, afin de prendre du repos avant la journée de demain qui s’annonce riche d’émotions.


























Samedi 26 avril : funérailles du pape François
Cette troisième journée a été comme prévue riche en émotions. Nous avions rendez-vous avec l’histoire en ce samedi imprévu au programme initialement fixé. La mort du pape François avait amené nos organisateurs a bouleverser celui-ci et en ce samedi nous allions pouvoir assister à ses funérailles.
Levés tôt (très tôt) les pèlerins périgourdins étaient présents dès 6h aux abords de la place Saint-Pierre pour avoir une chance d’être correctement placés. Des centaines de milliers de personnes étant prévues, il a fallut prendre des précautions. Même les plans les plus minutieusement préparés pouvant souffrir d’imprévus, le bus des pèlerins du deuxième groupe est tombé en panne sur le chemin, heureusement pas trop loin de la place Saint-Pierre, une petite frayeur, mais heureusement vite oubliée.
Le flux incroyable de personnes venues assister aux obsèques a été géré par l’organisation romaine de main de maître, si bien qu’après 2 passages aux portiques de sécurité et un temps conséquent à faire la queue, nos pèlerins furent presque idéalement placés au milieu de la place Saint-Pierre.
De l’avis de tous, la célébration fut incroyable, belle, émouvante, avec des spectateurs venus du monde entier, à la fois enthousiastes et émus, pour rendre hommage à leur pape disparu.
Après la célébration et un pique-nique partagé entre les deux groupes, un temps libre bienvenu a permis aux uns et aux autres de découvrir les abords du Vatican, et les différents plaisirs offerts par Rome : glaces, magasins de souvenir, terrasses…
Pendant ce temps, à l’église Sant’Andrea della Valle, les prêtres accompagnateurs des deux groupes ont confessés les jeunes pèlerins périgourdins. Un très beau moment de spiritualité et de partage.
Après ce temps libre, accompagnateurs et pèlerins se sont retrouvés pour la traditionnelle photo de groupe et une visite guidées menée, selon les groupes par les pères Louis de Romanet et Thierry Niquot, fins connaisseurs du quartier. Parmi les églises visitées : la basilique Saint Augustin et son magnifique Caravage, la Madone des pèlerins, l’église Santa Maria Sopra Minerva, où on trouve les tombeaux de Catherine de Sienne et Fra Angelico, saint patron des artistes. Une visite également à l’église Saint-Ignace-de-Loyola, une magnifique église baroque, avec une voute incroyable, pour finir avec L’église du Gesù, église-mère de la Compagnie de Jésus (Jésuites) et édifice emblématique de l’art jésuite.
Une journée riche en émotions et en enseignements qui s’est terminée par un repas partagé entre les deux groupes, toujours dans le même quartier.




















Dimanche 27 avril : Deux Portes Saintes.
Au programme de la journée : deux passages de Portes Saintes ! Départ tôt le matin pour la Basilique papale Sainte Marie Majeure, où se trouve la sépulture du pape François. De nombreux fidèles, encore sur place après les funérailles de la veille, ont tenu à venir lui rendre hommage. Après une attente patiente, les pèlerins se rassemblent devant l’entrée avant de franchir ensemble la Porte Sainte et de découvrir le tombeau de François.
Puis, les périgourdins ont vécu une célébration de très grande tenue magnifiée par l’architecture de la basilique majeure. C’est son éminence le Cardinal Rolandas Makrickas, archiprêtre coadjuteur de la Basilique, qui a présidé la célébration animée brillamment par la chapelle musicale.
Les pèlerins ont vécu là un très grand moment de liturgie aux côtés de la sépulture du pape François : un souvenir qui restera longtemps dans les mémoires.
Ensuite, passage à la pizzeria Masadorna pour l’ensemble des groupes pour un moment de convivialité, après une photo avec la délégation des jeunes du Périgord.
L’après-midi est consacré au passage de la porte Sainte de la Basilique Saint-Pierre. Si la place Saint-Pierre est plus calme que la veille, il reste néanmoins beaucoup de monde et la file d’attente est conséquente avant d’accéder à la Basilique. Les pèlerins passent ensuite la Porte Sainte ensemble et découvrent cette merveille d’architecture sacrée. Guidés par les Pères de Romanet et Niquot, ils découvrent, entre autres, la pieta de Michel-Ange, le tombeau de Saint Jean-Paul II, et le Baldaquin du Bernin qui a été restauré pour le Jubilé. Certains partiront visiter les grottes du Vatican, où de nombreux papes sont enterrés tandis que d’autres en profitent pour découvrir les boutiques des alentours. C’est à nouveau une journée encore riche en découverte qui s’achève avant le départ demain soir et le passage d’une dernière Porte Sainte à Sain-Jean du Latran.





















Lundi 28 avril : Saint Jean-du-Latran et retour en Dordogne.
Dernière étape pour le pèlerinage jubilaire diocésain avec le passage de la dernière Porte Sainte à la Basilique Majeure de Saint Jean du Latran. Les valises sont bouclées pour la centaine de pèlerins diocésains avant de partir pour Saint Jean, le retour se faisant dans la foulée.
Tous sont rassemblés devant la basilique pour le passage de la Porte Sainte. Les deux groupes la franchissent ensemble après l’inévitable portique de sécurité, et un commentaire sur l’histoire du bâtiment par le père Thierry Niquot.
Saint Jean du Latran est la plus ancienne église monumentale de Rome, voulue par l’Empereur Constantin, elle fut consacrée par le pape Sylvestre Ier en 324. Elle est aussi la cathédrale de l’évêque de Rome, le pape. Elle porte l’inscription omnium urbis et orbis ecclesiarum mater et caput, signifiant « mère et tête de toutes les Églises de la Ville et du monde ». Initialement dédiée au Christ-Sauveur, elle fut ensuite dédiée à Saint Jean-Baptiste et à Saint Jean l’Évangéliste. Même si elle date du IVe siècle, elle fut plusieurs fois remanié, mise à sac de Rome au Vè siècle, tremblements de terres, incendie au XIVè siècle… La Basilique telle que nous la découvrons aujourd’hui date du XVIIè siècle, de style baroque et sa façade a été rajoutée au XVIIIè.
À la croisée des transept, on y découvre l’autel papal et son baldaquin qui contient les reliquaires de crânes de Saint Pierre et Saint Paul, parmi les nombreuses reliques présentes dans la basilique.
Il s’agit également d’une Basilique d’une grande importance historique, de nombreux conciles s’y sont tenus ainsi de quelques conclaves. Une curiosité, sa grande porte en Bronze monumentale, qui était celle de la Curia Julia, le lieu ou se réunissait le Sénat romain.
Après une, forcément, trop courte visite de la Basilique, les pèlerins se dirigent ensuite vers le baptistère octogonal situé à l’extérieur, construit sans doute vers 314 à la demande de Constantin et remanié par Sixte III. Autour des fonds baptismaux on peut y voir une fresque célébrant la victoire de Constantin au pont Milvius en 312.
C’est dans une chapelle attenant à ce baptistère que les deux groupes de pèlerins rejoignent le groupe des jeunes pour une messe d’envoi particulièrement émouvante, au cours de laquelle les délégués paroissiaux ainsi que ceux des services se sont vu remettre une bougie, symbole de la lumière à partager à leur retour. Un bel hommage fut aussi rendu à Odile et Claude Bailly, organisateurs de ce pèlerinage, ainsi qu’à Quentin Moreau, chargé, lui, des jeunes. Après l’envoi, les deux groupes se sont retrouvés pour un dernier déjeuner ensemble, avant de se diriger vers l’aéroport pour le retour en Dordogne.
Et c’est ainsi que s’achève notre pèlerinage jubilaire diocésain, exceptionnel à plus d’un titre, à la fois dans sa forme et dans le fond. Un jubilé de l’Espérance sur lequel, pour des raisons évidentes, la présence du pape François n’a cessé de se faire ressentir. Un belle expérience d’Église qui saura, à n’en pas douter, insuffler une belle dynamique dans notre diocèse. Pour terminer, il est important de saluer le travail effectué par Odile et Claude Bailly qui ont su proposer un pèlerinage d’exception dans des circonstances qui ne le furent pas moins et de cela, tous les pèlerins en furent bien conscients : qu’il en soient ici remerciés.
Christian Foucher, pour le Service diocésain de communication.




























