Lorsque mon évêque m’a demandé de devenir l’aumônier des Artisans de la fête du diocèse, je me suis vraiment interrogé. C’était un monde dont je ne savais rien. Aujourd’hui, je pourrais les quitter ! Pendant un grand nombre d’années, l’aumônier national, après consultation de Mon seigneur Michel Mouïsse, m’avait confié la coordination de l’équipe d’aumônerie des forains pour toute la région Aquitaine. Mais avec l’âge qui avance, je ne conserve que l’aumônerie du Périgord.
Avec décembre, grande joie de retrouver les forains sur les Allées Tourny de Périgueux. Quel plaisir de passer d’un métier à l’autre, accueilli fraternellement par les familles des artisans. C’est tel couple dont j’ai célébré le mariage, tel ou tel enfant que j’ai baptisés et qui ont grandi ! C’est cette famille dont pour Noël dernier, nous avons célébré les obsèques du papa décédé dans sa caravane.
Mes amis ont une foi simple et chevillée au corps avec un grand attachement à la Vierge Marie qui, comme eux, allait de ville en ville sur la terre de Galilée. Ils ont aussi un sens de la famille qui a peu d’équivalent. Ils se réunissent à 150 ou 200 à l’occasion d’un baptême et de plusieurs centaines pour des obsèques après avoir veillé le défunt. Finalement, ce sont eux qui m’ont apprivoisé, et non l’inverse ! Être au service de la Fête, c’est une Église ouverte sur la société. Une Église en sortie, comme le clame le pape François.
Jean-Claude Peteytas