QUI SUIS-JE POUR JUGER MON FRÈRE HOMOSEXUEL ?
Voici ce que confiait le pape François à Antonio Spadaro sj, directeur de la Civiltà Cattolica, le 19 août 2013 :
« Nous devons annoncer l’Évangile sur chaque route, prêchant la Bonne Nouvelle du Règne et soignant, aussi par notre prédication, toutes les blessures. A Buenos Aires j’ai reçu des lettres de personnes homosexuelles qui sont des « blessés sociaux » parce qu’elles se ressentent depuis toujours condamnées par l’Église. Mais ce n’est pas ce que veut l’Église. Lors de mon vol de retour de Rio de Janeiro, j’ai dit que si une personne homosexuelle est de bonne volonté et qu’elle est en recherche de Dieu, je ne suis personne pour la juger. Disant cela, j’ai énoncé ce que dit le Catéchisme (de l’Église catholique).
La religion a le droit d’exprimer son opinion au service des personnes, mais Dieu, dans la création, nous a rendu libres : l’ingérence spirituelle dans la vie des personnes n’est pas possible.
Un jour quelqu’un m’a demandé d’une manière provocatrice si j’approuvais l’homosexualité.
Je lui ai alors répondu avec une autre question : « Dis-moi : Dieu, quand il regarde une personne homosexuelle, en approuve-t-il l’existence avec affection ou la repousse-t-il en la condamnant ? ». Il faut toujours considérer la personne. Nous entrons ici dans le mystère de l’homme. Dans la vie de tous les jours, Dieu accompagne les personnes et nous devons les accompagner à partir de leur condition. Il faut accompagner avec miséricorde. Quand cela arrive, l’Esprit-Saint inspire le prêtre afin qu’il dise la chose la plus juste. Cela aussi est la grandeur de la confession : le fait de juger au cas par cas et de discerner quelle est la meilleure chose à faire pour une personne qui cherche Dieu et sa grâce.»
Le silence autour de la question de l’homosexualité a longtemps fait le lit de l’ignorance, source d’excès et de conflits. Aujourd’hui, il est plus que jamais nécessaire de mettre des mots justes sur cette réalité parfois déroutante.
Nous vous invitons donc à venir participer à une conférence débat qui aura lieu à la Maison Diocésaine (38 avenue Georges Pompidou 24000 – PERIGUEUX), le vendredi 10 novembre 2017, à 20h30.
L’équipe diocésaine en cours de constitution