Une nouvelle année commence.
Une année vient de s’achèver…
Que retiendrons-nous de l’année écoulée ? De cette année 2011 que Bruno Frappat appelait « l’année des ombres » dans son billet de Noël (La Croix), ou « l’année convulsée » comme l’intitulait Yves Charté dans son éditorial du Journal Sud-Ouest du 31 décembre dernier.
Au fil des mois de l’année écoulée, nous avons été les témoins lointains d’un « printemps arabe » dont les acteurs devront certainement cultiver résolument les germes pour en récolter tous les fruits. Témoins impuissants aussi du tsunami géant qui a détruit la Centrale de Fukushima, provoquant les nations à réviser leur politique nucléaire….
La crise économique et sociale dont la Grèce et l’Espagne ont été les premières victimes, la fragilisation de la zone euro qui nous touche de plein fouet, ne nous invitent guère à l’optimisme au moment où commence l’année nouvelle. Notre Eglise elle-même a été, cette année, touchée au cœur par le scandale des prêtres pédophiles, et nombre de nos frères chrétiens d’Afrique, d’Asie et du Moyen-Orient ont été massacrés et sont aujourd’hui encore inquiets pour leur avenir et celui de leurs Eglises…
Quelques rayons de lumière cependant ont illuminé l’ombre de ces jours tant dans le monde que dans l’Eglise : le Prix Nobel de la Paix décerné à trois femmes, « guerrières de la paix », au Libéria et au Yemen, rappelant la place capitale prise par les femmes dans l’Indignation devant l’injustice et l’édification de la paix ; les 26ème Journées Mondiales de la Jeunesse qui ont rassemblé plus d’un million de jeunes à Madrid au cours de l’été ; la deuxième rencontre d’Assise « pour la paix et la justice dans le monde » ; l’Exhortation apostolique sur la Parole de Dieu ; la béatification du Pape Jean-Paul II …
Une nouvelle année commence.
L’année 2012 s’annonce incertaine pour l’Union Européenne qui devra décider de son avenir et en trouver les moyens. Elle sera marquée, dans notre pays, par la prochaine élection présidentielle et, au plan mondial, par les Jeux Olympiques de Londres au début de l’été…
Pour notre Eglise, cette nouvelle année sera une « Année de la Foi », voulue par Benoît XVI, et celle de la préparation du Synode sur la « Nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne ». Nous célébrerons aussi le 50ème anniversaire du Concile Vatican II, et nous sommes invités, dès aujourd’hui, à en relire les textes « pour un nouveau printemps de la Foi. »
Une année ouverte à l’Espérance
En ces premiers jours de l’année 2012, formulons les uns pour les autres ces vœux du pape Benoît XVI dans son message du 1er janvier 2012 : « Regardons l’avenir avec une plus grande espérance, encourageons-nous les uns les autres dans notre cheminement, travaillons à donner à notre monde un visage plus humain et fraternel, et sentons-nous unis dans la responsabilité envers les jeunes générations présentes et futures, en particulier en les éduquant à être des personnes pacifiques et des artisans de paix. » Bonne et Heureuse année à tous !
Vicaire épiscopal,
Secrétaire général de l’Evêché