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Marche pour la Vie

En ce temps de Noël, je voudrais évoquer la question de « la protection de l’enfant qui doit naître » en préambule à une proposition de « la marche pour la vie ». Pour bien situer le sens de cette démarche, je souhaite que nous partions de Noël, c’est-à-dire du « oui » de Marie qui ouvre la porte à une grande nouveauté sur notre humanité. Dieu s’est fait homme comme nous, en tout sauf le péché.

Cet évènement change radicalement l’existence humaine. Le Seigneur assume notre vie, transforme tout ce qui est humain sans le nier, l’élève, l’inscrit dans la dimension du règne de Dieu. Le pape François l’a écrit depuis longtemps avec beaucoup de justesse et de force : « Du sein de sa mère l’enfant Jésus court tous les risques des égoïsmes humains. Il court le risque de la persécution d’Hérode parce que lui–même était habité dans son cœur par une peur de son avenir… Ainsi Jésus dès avant sa naissance illumine la vie de la personne dans le ventre de sa mère ».

Aujourd’hui encore, des peurs pèsent sur des décisions qui peuvent aller jusqu’à supprimer la vie dès sa conception. Ces peurs, ce manque de confiance, sont entretenus par une culture qui se déploie à tous les niveaux et devant laquelle nous devons faire entendre une autre voix, celle de l’Eglise et de l’évangile. « L’interruption de grossesse, -disait Mgr Pontier, Président de la CEF, en réaction à la proposition de loi relative à l’extension du délit d’entrave à l’IVG- qu’on le veuille ou non, demeure un acte lourd et grave qui interroge profondément la conscience. Dans des situations difficiles, de nombreuses femmes hésitent à garder ou non l’enfant. Elles éprouvent le besoin d’en parler et de chercher conseil… »

À la lumière de Noël, l’Eglise doit être présente à la fois au cœur des combats pour la vie pour faire entendre sa voix, mais aussi, dans un même mouvement, elle doit montrer son extrême attention pour écouter et accompagner les personnes, nombreuses, isolées et confrontées au découragement, au manque d’espérance qui sème la peur et le doute face à la vie.

De sa conception jusqu’en fin de vie, chaque personne vulnérable est un trésor d’humanité, pourvu qu’elle soit accueillie pour elle-même. La vulnérabilité fait peut-être peur. Elle sollicite tant de ressources d’humanité ! Les personnes vulnérables ont besoin de relations emplies de respect, d’écoute, de patience, de temps, etc. Devant l’impuissance ressentie, certains proposent de tout faire pour que ces personnes ne voient jamais le jour.

En ce début d’année, nous demandons à la Vierge Marie de nous mettre du côté de Jésus et de la Vie qu’il porte en Lui pour nous. Nous lui demandons de faire croître dans nos cœurs la tendresse, la patience et l’espérance pour préserver toute vie humaine, en particulier la plus fragile.

 

       + Philippe MOUSSET,
Evêque de Périgueux et Sarlat
Le 23 décembre 2016

 

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