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Message de carême de Mgr Philippe Mousset

Chers frères et sœurs,

Nous venons d’entrer dans le temps du carême qui va nous conduire jusqu’à la grande fête de Pâques. Tout commence par cette invitation du mercredi des cendres « Convertis-toi et crois à l’évangile ».

Cet appel à la conversion apparaît comme le thème dominant pour se préparer au grand rendez-vous de Pâques. L’Église, par la médiation de nos paroisses, de nos services et mouvements, se préoccupe de nous aider pour que ce temps du carême soit un cheminement marqué par la prière et le partage, le silence et le jeûne, dans l’attente de vivre la joie pascale.

Faire le choix de mettre l’Évangile au cœur de notre vie nous amène inévitablement à découvrir combien, à cause même de la radicalité de l’Évangile, le chemin de conversion est long, sinueux et même difficile. Notre marche vers Pâques inclut le temps du combat intérieur, du combat spirituel. Il ne s’agit pas d’un combat à la force du poignet centré sur nous-mêmes qui risque fort de tourner court. « Ce sont moins les difficultés du chemin qui font mal aux pieds que le caillou que tu as dans ta chaussure » nous dit un proverbe Africain. C’est du dedans que viennent les principaux obstacles à notre préparation à l’accueil de la vie du Christ ressuscité, du vivant.

Permettez-moi d’attirer notre attention sur le fait de mettre au cœur et au centre de nos journées plus de place à la parole de Dieu, à l’Évangile. Comment ? En ayant recours à un moyen tout simple et à la portée de tous : diminuer, ne serait-ce que quelques minutes chaque jour, notre temps devant nos écrans au profit de la parole de Dieu.

Le deuxième élément est l’invitation à « faire attention », à être attentifs les uns envers les autres, à ne pas se montrer étrangers, indifférents au destin des autres, aussi bien dans nos communautés chrétiennes que dans la société dans laquelle nous vivons. Me revient aussi cette parole du Seigneur, que nous connaissons par son fort retentissement, celle où Il nous appelle à prendre soin de l’autre, mieux, à devenir « gardien » de nos frères (cf gn 4,9) et d’instaurer des relations fondées sur la réciprocité, par cette attention au bien de l’autre, de sa personne dans son intégralité. Le grand commandement de l’amour du prochain exige et sollicite d’être conscients d’avoir une responsabilité envers celui qui, comme moi, est une personne « enfant de Dieu », aimé infiniment par le Seigneur comme je le suis également. Si nous cultivons ce regard de fraternité, la solidarité, la justice ainsi que la miséricorde et la compassion jailliront naturellement de notre cœur.

Mes origines maritimes me font penser à cette image du « filet » de la mission que Jésus demande de jeter en eau profonde. Mais, nous savons que pour jeter les filets de la mission, il faut prendre le temps de les réparer, c’est-à-dire de vivre la réconciliation et le pardon dans la communauté, de faire la vérité et la lumière dans la charité. Il convient pour cela aussi que nos communautés profitent du Carême pour mettre au clair les petits conflits ou les tensions qui peuvent exister. Comme l’exprime un confrère, « les êtres humains ne se disputent pas lorsqu’ils sont assis côte à côte sans s’occuper les uns des autres. En revanche, dès que l’on s’engage ensemble dans un service où s’exprime le fond de notre cœur, le plus intime de notre compréhension de la vie, de la mort, de Dieu, des autres, de la destinée de l’humanité, alors les plus petites décisions prennent de l’importance et peuvent être causes de conflits difficiles à surmonter ». A défaut de pouvoir tout apaiser, le temps du Carême peut nous aider à clarifier bien des situations en  demandant chaque jour dans notre prière au Seigneur qu’il nous inspire les paroles, les attitudes pour vivre le pardon et la réconciliation, pour construire des ponts et des passerelles, pour faire la vérité lorsque cela nous parait nécessaire, mais toujours dans un esprit de charité fraternelle. Cette prière peut-être personnelle et communautaire afin d’avancer tous et toutes vers Pâques dans ce grand élan d’unité devant Celui qui s’est offert sur la croix pour nous réconcilier à Lui.

+ Philippe Mousset, évêque de Périgueux et Sarlat

Et nous sommes invités à prier pour nos 30 catéchumènes qui vont être baptisés au cours du week-end de Pâques : Quentin, Laurianne, Jacques, Laetitia, Bénito, Jennifer, Nicolas G., Marine, Laurine, Jonathan, Joana, Rayan, Sandrine, Laura B., Marie-Nowel, Sébastien, Eric, Nicolas S., José Franc, Alexandre, Christelle, Cécilia, Sandie, Myriam, Julie, Laura G., Matthew, Jean-Michel, Gaëtan, et Mélanie.

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