Ce dimanche 1er juin 2014 les chrétiens seront invités à prier et à réfléchir à leur communication à l’occasion de la célébration de la 48° journée mondiale.
Avec Internet, le monde devient un véritable village où les nouvelles courent plus vite que le feu dans la paille.
Les réseaux sociaux peuvent être des outils merveilleux mais aussi parfois des instruments d’isolement. Je m’étourdis avec les nouvelles du monde et j’ignore tout de la vie de mes voisins et de mes proches.
De plus ces médias sociaux ne sont pas toujours accessibles aux plus pauvres de nos sociétés.
Reste que ces nouveaux réseaux sont une belle opportunité d’enrichissement si nous acceptons de recevoir et de partager le meilleur de nous-mêmes en gardant le goût de tous les autres, y compris de celui qui n’est pas de ma tribu.
En tout cas le Pape François nous invite dans son message pour cette journée (téléchargeable sur le site diocésain : www.diocese24.catholique.fr) à ne pas avoir peur de ces nouveaux moyens.
En s’appuyant sur la parabole du bon samaritain, il nous demande même d’approfondir notre apprivoisement avec l’usage des réseaux sociaux.
Il écrit : « Il ne suffit pas de passer le long des « routes » numériques, c’est-à-dire simplement d’être connecté : il est nécessaire que la connexion s’accompagne d’une rencontre vraie.(…)
Le réseau numérique peut être un lieu plein d’humanité, pas seulement un réseau de fils, mais de personnes humaines.(…)
Ouvrir les portes des églises signifie aussi les ouvrir dans l’environnement numérique, soit pour que les gens entrent, quelles que soient les conditions de vie où ils se trouvent, soit pour que l’Evangile puisse franchir le seuil du temple et sortir à la rencontre de tous. » (…)
Et le pape de nous interroger : « Sommes-nous en mesure de communiquer le visage d’une telle Eglise ? »
Avec clarté et force le pape François souhaite que nous devenions des citoyens du territoire numérique. Il souhaite que notre communication soit une huile parfumée pour la douleur et le bon vin pour l’allégresse.
Au passage, il précise que notre rayonnement ne vient pas de notre savoir faire technique « mais de notre capacité de nous faire proche de toute personne blessée que nous rencontrons le long de la route, avec amour, avec tendresse ».
Si nous laissons agir l’Esprit de Pentecôte dans cette présence nouvelle, ne doutons pas que beaucoup de nos clics pourront devenir un beau chemin de rencontres pour le bonheur de tous !
Abbé Christian Dutreuilh,
Vicaire épiscopal pour le Bergeracois, délégué épiscopal à l’Information