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”Que fait l’Église lorsqu’elle célèbre des funérailles ?”

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En lien avec la toussaint, ce moment de l’année où nous nous souvenons de nos proches disparus, le Service diocésain de la Pastorale Liturgique et Sacramentelle vous propose de découvrir comment la communauté chrétienne accompagne les familles en deuil et ce que fait l’Église quand elle célèbre des obsèques. 

1- Quelques éléments de théologie et d’histoire : la prière des défunts

Certaines personnes datent le début de l’humanité civilisée au moment où les premiers hommes ont commencé à enterrer leurs morts avec des rites funéraires.

Pour les chrétiens, dans la suite de cela, la prière autour des défunts prend une dimension supplémentaire, celle de la « communion des saints ».

La foi chrétienne a pour centre la vie en communion avec Dieu, comme but ultime de chaque existence. Si chacun est appelé à y tendre tout au long de sa vie terrestre, les chrétiens pensent que cela se vit définitivement après la mort.

Pour autant, parce que Dieu s’est fait homme en Jésus, et que les chrétiens croient que Jésus est mort et ressuscité avant de retourner « au Ciel », les chrétiens croient que la frontière entre « Ciel » et terre est, d’une certaine manière, poreuse. C’est la même humanité, la même communauté fraternelle qui se trouve de chaque côté de la « frontière ».

La prière, qui est la forme de l’échange entre les hommes et Dieu, devient ainsi une des formes du lien fraternel, spécialement avec ceux qui sont déjà près de Dieu.

Dès le début de l’ère chrétienne, les premiers convertis se sont rassemblés autour des tombes des défunts pour manifester leur proximité avec ceux qu’ils réputent être près de Dieu, et ainsi dire leur espérance.

2- Que fait l’Église quand elle célèbre des funérailles ?

Tout d’abord, elle se rassemble en famille. La communauté chrétienne est une famille, et il est nécessaire qu’elle vive la réunion de famille dans les bons et les mauvais moments pour que cette réalité soit bien concrète et effective, et pas seulement une parole en l’air.

Quand elle célèbre les funérailles l’Eglise :

  • Célèbre et accompagne le passage d’une personne vers le Père. C’est d’abord une célébration d’espérance.
  • Elle se rassemble pour soutenir les proches dans la peine et prier pour eux.
  • Elle se rassemble pour redire l’importance de la personne qui quitte la vie terrestre, et pour faire mémoire de son œuvre sur terre.

C’est la mission de l’Eglise de célèbrer et de prier à l’occasion des funérailles, mais c’est aussi un acte missionnaire, car il montre au monde la fraternité que l’Eglise essaye de faire grandir en son sein à travers cet acte.

3- Qui célèbre les funérailles ?

C’est l’ensemble de la communauté des Chrétiens qui célèbre !

Le prêtre agit, dans ce cas, comme représentant qualifié de la communauté.

Les funérailles n’étant pas un sacrement, le prêtre n’est pas là au nom de sa capacité à poser des actes liturgiques spécifiques, qu’il serait le seul à pouvoir poser, mais il agit en représentant de la communauté.

Si c’est effectivement son rôle imminent, il n’est pas le seul à pouvoir le remplir. Ainsi, quand les prêtres ne peuvent pas remplir cette mission, des membres de la communauté peuvent remplir ce rôle.

Il est important qu’ils soient envoyés et missionnés par l’autorité, car ils agissent au nom de la communauté, et pas en leur nom propre.

Le responsable de la communauté c’est d’abord l’évêque. C’est pourquoi  c’est lui qui donne une lettre de mission à certaines personnes pour remplir ce rôle.

Les personnes sont aussi choisies et formées, afin d’appréhender les spécificités de ces missions, d’accompagner avec compassion et respect les familles, et pour comprendre en profondeur le sens et la symbolique des rites dans les funérailles chrétiennes.

A différentes époques en France, dans certaines régions, et dans plusieurs pays aujourd’hui encore, la célébration par des membres non prêtres étaient et est la pratique générale.

Dans tous les cas, comme c’est le moment de la messe qui est le rassemblement le plus important pour les chrétiens, il y aura toujours une intention particulière pour chacun des défunts , lors d’une messe, en accord avec la famille, à une date choisie avec elle.

4- Les rites des funérailles et l’importance du corps.

Les signes des funérailles sont les mêmes que ceux du baptême.

Dans le baptême on insiste sur la rencontre de Jésus-Christ, l’admission dans la communauté, le salut donné par la mort et la résurrection de Jésus.

Le baptême est considéré symboliquement comme une nouvelle naissance.

Les funérailles marquent la « naissance au Ciel ».

On retrouve donc :

  • L’accueil à la porte de l’église.
  • Le signe de croix fait sur le cercueil, comme il a été fait sur le front du baptisé.
  • La lumière du cierge pascal (grand cierge allumé à Pâques, qui montre la victoire de la vie sur la mort, la résurrection) est placée à côté du corps et, souvent, une bougie posée sur le cercueil, en rappel du cierge de baptême, donné à cette occasion.
  • L’eau du baptême, et l’eau bénite avec laquelle le célébrant asperge le cercueil.
  • « La bonne odeur » qui se répand, comme la prière ou la présence de Dieu. Au baptême elle est signifiée par le St Chrême, aux funérailles elle l’est par l’encens.

Les chrétiens sont ainsi attachés au corps, comme lieu de la rencontre de l’autre, signe de sa personnalité et de son unicité. Le corps n’est pas qu’une enveloppe (voire une prison de l’Esprit, comme le pensait Platon), mais il est partie prenante de la personne, et appelé lui aussi à participer à la résurrection de chacun. C’est pourquoi les funérailles chrétiennes se passent en présence du corps, et avant la crémation, si celle-ci a été choisie par la famille.

5- Quelques chiffres

  • En 2014, 3550 obsèques chrétiennes en Dordogne.
  • Environ 25% célébrées par des membres non prêtres, ce qui correspond à la moyenne régionale (la moyenne nationale est de 35%).
  • 300 personnes environ sont missionnées pour les célébrations.

Article réalisé par le Service diocésain de Pastorale Liturgique et Sacramentelle

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