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Œcuménisme – Questions à : Hervé de Corn

Hervé de Corn, jeune retraité, est membre du Conseil Chrétien de Périgueux. Il est également référencé comme contact diocésain pour le Service diocésain de la pastorale œcuménique. Nous sommes allés à sa rencontre pour découvrir ce que représente concrètement l’œcuménisme en Dordogne.

Bonjour, Hervé de Corn, qui êtes -vous ?

Je vis à Périgueux et je suis marié depuis 40 ans. J’ai 4 enfants adoptés qui sont âgés de 23 à 33 ans. Retraité depuis 3 ans, j’ai travaillé pratiquement toute ma carrière dans l’automobile, principalement dans le lancement de nouveaux modèles.

Par ailleurs, nous avons été, avec mon épouse, très engagés dans les Équipes Notre-Dame, puisque nous avons fait partie de l’équipe internationale, pendant 6 ans. Ça a été pour nous une expérience extraordinaire car elle nous a permis de découvrir de nombreux pays et surtout d’appréhender comment la foi catholique pouvait s’y vivre.

Cela fait deux ans que je participe au Conseil Chrétien de Périgueux, comme invité au départ, et aujourd’hui comme membre à part entière. La dernière réalisation de ce Conseil, qui a été pour nous un grand succès, est le stand œcuménique de Marsac, lors de la dernière foire-expo de Périgueux du 10 au 18 septembre dernier. Cette expérience a nécessité l’implication d’un grand nombre de bénévoles : nous avons ainsi été une cinquantaine, de toutes les églises, à nous relayer sur le stand.

Pourquoi vous être impliqué dans ce service de l’œcuménisme ?

J’ai été sensibilisé à l’œcuménisme lorsque j’étais au lycée Janson de Sailly à Paris, où nous avions formé une équipe JEC (Jeunesse Étudiante Chrétienne). Au sein de celle-ci nous avions un camarade protestant qui nous a fait participer à un culte un dimanche matin : cela a été mon premier contact avec le protestantisme. Par la suite, habitant Montbéliard, une ville à forte population protestante, nous avons eu d’autres contacts avec nos frères protestants.

Arrivés en Dordogne, nous avons appris l’existence d’un groupe de réflexion et de partage d’Évangile (cf. site œcuménisme) qui se réunit tous les mois à la Maison diocésaine. C’est ainsi que je me suis associé au service de l’œcuménisme. Je trouvais, et je trouve encore, formidable qu’on puisse ainsi échanger sur l’Évangile avec d’autres chrétiens ! Un jour, l’équipe du conseil chrétien de Périgueux a eu besoin de renfort, notamment pour continuer à faire vivre les Voix de la Bible. Je me suis donc proposé et c’est comme ça que j’y suis entré.

Que représente l’œcuménisme en Dordogne aujourd’hui ?

Ce qui me frappe, c’est de voir que l’œcuménisme intéresse de nombreuses paroisses. Pour cette semaine de prière pour l’unité des chrétiens plusieurs rencontres sont organisées dans différents lieux du diocèse : Périgueux, Ribérac, Bergerac, et Sarlat. Le Bergeracois, où la fondation John Bost est connue, et constitue une œuvre magnifique, est un peu pionnier sur l’œcuménisme, il faut le dire (voir pages suivante.

Pour moi, aujourd’hui, l’œcuménisme c’est essayer de construire l’unité, faire ensemble. C’est une volonté très fortement affichée de Vatican II, et relayée très clairement par Jean-Paul II. C’est vrai que la désunion telle qu’on l’a vécue, ne nous rendait pas crédibles, nous, chrétiens, vis-à-vis des non-chrétiens. Comment penser que nous étions capables de vivre les uns à côté des autres sans travailler ensemble l’œuvre du Christ. Cette désunion, pour moi, il faut absolument la combattre. Refaire cette unité ne veut pas dire uniformité, ni mettre tout le monde sous la même autorité, selon moi, cela signifie travailler ensemble. C’est ce qui est l’essentiel.  Notre lot commun est notre foi en Jésus-Christ et l’Évangile notre repère : à partir de là on peut faire des quantités de choses. Je ne conçois pas qu’on puisse aujourd’hui faire de l’évangélisation sans le faire ensemble. L’Évangélisation ne peut se faire que dans l’Unité, c’est d’ailleurs la conclusion de l’exhortation apostolique de Jean-Paul II « Qu’ils soient un ».

Publié dans Église en Périgord – 2017 – N°1

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