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« Dieu existe, je l’ai rencontré ! »

Non, je vous rassure ! Je n’ai bénéficié, à ce jour, d’aucune apparition… Je me contente simplement d’emprunter ce titre choc à l’ouvrage d’André Frossard, dans lequel il relate l’expérience de sa conversion, ou plus précisément de la rencontre qui a changé si profondément sa manière d’être et de vivre. Le titre de cet ouvrage me semble intéressant parce qu’il suggère que Dieu ne se révèle qu’à la mesure de notre désir de le rencontrer et de nous rendre disponibles à sa Présence. N’est-ce pas ce que souligne avec force l’histoire du peuple d’Israël ? N’est-ce pas aussi ce que les évangiles mettent en lumière
dans les récits des rencontres de Jésus avec tant d’hommes et de femmes ? N’est-ce pas enfin ce dont nous sommes amenés à faire mémoire quand nous relisons nos cheminements respectifs ?
De fait, je suis devenu chrétien parce qu’il m’a été donné de faire l’expérience d’une rencontre, celle du Christ, à travers toutes les rencontres vécues au long du chemin parcouru. Des personnes —diversement situées, parfois même apparemment étrangères à toute référence chrétienne— m’ont conduit jusqu’au Christ et m’ont permis de faire l’expérience de sa Présence et d’en être, peu à peu, transformé.
Le carême est un moment favorable pour choisir à nouveau de suivre le Christ, en nous rappelant toutes ces personnes qui nous ont permis de rencontrer Celui en qui nous avons reconnu l’amour dont Dieu nous a comblés. C’est aussi un moment favorable pour discerner et mettre en oeuvre, personnellement et au sein de nos communautés, portés par l’Esprit Saint, les conditions favorables d’une rencontre avec le Christ. Là est l’essentiel de notre mission, de la mission de l’Église : sans jamais nous décourager, sans jamais désespérer de l’oeuvre de l’Esprit Saint dans les coeurs, travailler à créer les conditions favorables qui permettront à celles et ceux vers qui nous sommes envoyés de rencontrer le Christ, de reconnaître sa Présence et de choisir librement de le suivre !
N’est-ce pas ce désir et ce souci de conduire l’humanité jusqu’au Christ, de favoriser une rencontre, une reconnaissance et une libre adhésion, qui ont été à l’origine et au coeur du Concile Vatican II ?
« C’est pourquoi [ …] nous nous donnerons tout entiers à cette œuvre de rénovation  spirituelle pour que l’Eglise […] présente au monde le visage attirant du Christ qui brille dans nos coeurs […] » (Message du Concile à tous les hommes, 20 octobre 1962)
Puissent toutes nos rencontres être portées par ce même désir !

Thierry Niquot.
Vicaire Épiscopal pour le Périgord Centre

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