Service Communication

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Chrétiens d’Orient et islamophobie, pour en finir avec les rumeurs…

Retour sur une affaire qui n'en finit pas de faire du bruit.

Pour les fidèles du diocèse les faits sont, à priori, connus, mais il est toujours bon de les rappeler : en septembre dernier, Mgr Michel Mouïsse alertait dans un communiqué la Communauté catholique de Dordogne et la presse locale sur la situation dramatique vécue par les chrétiens d’Orient en août 2013. Le mois suivant ce même message est apparu sur Internet au sein d’un corpus de textes dont la teneur ne laissait rien ignorer des intentions ni des opinions politiques de ses auteurs. A tel point que nous avons publié un premier communiqué dont voici la teneur :

Un silence assourdissant, mais un écho qui l’est plus…

Monseigneur Mouïsse est étonné du retentissement donné à son communiqué, daté du 10 septembre 2013, dont il ne renie pas la teneur, mais qui a été détourné de ses destinataires et récupéré par certains organismes.

Il était uniquement adressé aux prêtres et aux diacres du diocèse de Périgueux et Sarlat et à la presse locale qui ne s’en n’est pas fait l’écho.

De plus, sa photo a été ajoutée sans autorisation et l’adresse des destinataires initiaux a été supprimée.

C’est pourquoi Monseigneur Michel Mouïsse, évêque de Périgueux et Sarlat, tient à signaler qu’il ne cautionne en aucune manière l’utilisation qui est faite à des fins partisanes d’un texte dont la finalité était, lors de sa rédaction, d’alerter l’opinion publique sur la vague de violence dont a été victime la communauté chrétienne d’Égypte à la fin de l’été dernier.

Le titre du communiqué faisant référence au silence quasi-général des médias français, à l’époque, sur cette situation.

Pour celles et ceux qui souhaitent en savoir plus sur la situation des chrétiens d’Orient, nous vous invitons à consulter le site internet des

OEuvres d’Orient : https://www.oeuvre-orient.fr/.

Service communication du diocèse de Périgueux et Sarlat

Le 29 octobre 2013

Nous pensions l’affaire réglée, mais à l’approche des élections, le communiqué de Mgr Mouïsse est réapparu, assorti de commentaires, en lettres rouge, laissant imaginer que ces commentaires aient pu avoir été rédigés de la main de Mgr Mouïsse…

Après de nombreux coups de téléphone et de mails, étonnés pour certains, scandalisés, pour d’autres nous avons décidé de laisser un message en en-tête du site. Mais c’est loin de suffire, chaque jour nous recevons de nouvelles interrogations, auxquelles nous répondons évidemment. Il y a deux mois, le journal La Croix dans son édition numérique à écrit un article sur le sujet :

L’épiscopat français dément des rumeurs circulant sur Internet

Une nouvelle fois, Mgr Michel Mouïsse, évêque de Périgueux, s’est « désolidarisé » d’un texte daté du 10 septembre 2013, circulant depuis sur Internet – avec sa photo – qui dénonce « le silence médiatique (…) assourdissant » entourant les violences commises le 14 août 2013 contre les coptes d’Égypte.

Une première fois déjà, le 29 octobre dernier, le service de la communication de son diocèse avait publié un communiqué intitulé « Un silence assourdissant mais un écho qui l’est encore plus », dans lequel Mgr Mouïsse se disait « étonné du retentissement donné à son communiqué » initial « dont il ne renie pas la teneur, mais qui a été détourné de ses destinataires et récupéré par certains organismes ».

Le texte, rappelait le diocèse, « était uniquement adressé aux prêtres et aux diacres du diocèse de Périgueux et à la presse locale qui ne s’en est pas fait l’écho ».

À des fins partisanes

« De plus, sa photo a été ajoutée sans autorisation et l’adresse des destinataires initiaux a été supprimée », soulignait le communiqué, précisant que l’évêque « ne cautionne en aucune manière l’utilisation qui est faite à des fins partisanes d’un texte dont la finalité était, lors de sa rédaction, d’alerter l’opinion publique sur la vague de violence dont a été victime la communauté chrétienne d’Égypte à la fin de l’été dernier ».Le texte continuant à circuler sur les réseaux sociaux, Mgr Mouïsse a été interpellé par un confrère à l’étranger, auquel il a confirmé qu’il « se désolidarise complètement du texte circulant sur Internet représentant une version malhonnêtement déformée d’un communiqué publié en septembre dernier et destiné à alerter la population périgourdine de la situation des frères d’Orient ».

Profanation à Toulon

Par ailleurs, un autre texte circule sur Internet, mais concernant cette fois la profanation de la chapelle de la base navale de Toulon le 8 décembre 2012. Il cite un « communiqué » attribué à de Mgr Robert Poinard, vicaire général du diocèse aux armées – qu’il n’a pas été possible de retrouver sur le site Internet de ce dernier – et décrivant les faits.« L’intolérance (dont chacun peut deviner l’origine !) pénètre maintenant à l’intérieur des enceintes militaires : il y a de quoi être vraiment très inquiets et incite à la réaction. Ils n’ont plus peur de rien ! La guerre totale est engagée », aurait écrit Mgr Poignard.

Selon les sites, ces déclarations sont assorties de divers commentaires, parfois insultants, visant à la fois le gouvernement actuel et l’islam radical. Des commentaires dont tient à se démarquer la Conférence des évêques de France. « Je confirme que si le P. Poinard, vicaire général du diocèse aux armées, a parlé de profanation pour la chapelle de la base navale de Toulon, jamais les musulmans n’ont été visés. On parle d’un vigile qui en aurait été l’auteur. Jamais le lien avec l’islam n’a été évoqué et l’enquête n’a jamais tourné dans cette direction », y assure-t-on.

A.-B. H. 9/4/14 – 09 H 14

 

Enfin le blog Jonas Tree (https://jonastree.blogspot.fr/2014/04/cherche-caution-desesperement.html) a ironisé sur ce besoin de caution épiscopal de la part de certains groupuscules…

En avons-nous fini avec ces mails ? Probablement pas : récemment des internautes vivant en Chine nous on demandé des précisions… Mais quoi qu’il en soit nous espérons que les explications fournies ici permettrons à la plupart de se faire une idée précise et de ne pas relayer n’importe quoi au risque d’atteinte à la réputation, et à l’honneur, de Mgr Mouïsse.

 

Christian Foucher, Service communication

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