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Synthèse diocésaine de la Consultation du Peuple de Dieu

Mobilisation timide au départ (« ça ne servira à rien comme d’habitude« ) mais finalement importante (« les enjeux sont importants, nous aimons l’Eglise et il y a vraiment urgence« ) : plus de 600 contributeurs, répartis sur plus de 70 groupes existants ou créés pour l’occasion sur tout le territoire du diocèse.

Les contributeurs sont des adultes de tous âges et de toutes sensibilités ecclésiales (tradis ou non, pratiquants réguliers ou plus occasionnels). Ils expriment tous une foi profonde et vivante, et un attachement profond à Jésus-Christ et à l’Evangile. Tous ont eu des difficultés avec les questions et le vocabulaire, mais témoignent de les avoir dépassées en faisant l’effort de prier ensemble et de se mettre à l’écoute des uns des autres et donc de l’Esprit Saint.

La majorité sont des personnes très engagées dans l’Eglise (dans de nombreux mouvements et dans leur paroisse, comme prêtre, religieux/se, diacre ou laïc) – ils expriment alors une grande attente pour que « cette fois-ci cela serve à quelque chose », sans toujours beaucoup d’illusion.

L’enjeu n’est pas leur foi personnelle mais le rayonnement de la Bonne Nouvelle qui nous fait vivre et dont le monde a besoin. Tous sont conscients de la nécessité d’une conversion personnelle toujours en devenir, mais insistent également sur la non moins impérieuse nécessité d’évolution de l’organisation de l’Eglise , au niveau global certes, mais aussi au niveau du diocèse. Ce n’est pas un enjeu périphérique, c’est un indispensable élan pour retrouver la cohérence et la crédibilité dans la Mission.

Nous avons été impressionnés par la grande cohérence que tous ces témoignages dégagent et qui attestent que notre Eglise en Périgord est bien vivante.

Cela dit, qu’il s’agisse de l’Eglise universelle ou de l’Eglise diocésaine, une large majorité de contributeurs ont insisté sur la gravité des enjeux : nombre de prêtres et de forces vives sont en limite d’épuisement, à bout de patience et en attente de changements profonds et réels !

Au niveau de l’Eglise universelle, a été exprimé de diverses manières le souhait d’une Eglise plus ouverte, d’une Eglise baptismale et rayonnante en actes, d’une Eglise qui écoute et qui accueille, qui fait confiance aux baptisés, qui célèbre Jésus-Christ et qui annonce l’Evangile. De ce souhait découle la nécessité d’un travail de conversion à la fois personnel et communautaire, soutenu par une réflexion théologique et se traduisant dans des évolutions organisationnelles réelles et profondes à tous les niveaux.

Au niveau de l’Eglise diocésaine, un certain nombre de contributions ont souligné qu’elle apparaît en panne d’orientation. D’où la nécessité diversement exprimée de prendre le temps de regarder la situation en vérité afin d’en tirer des lignes d’action claires et suivies d’effets pour améliorer la gouvernance pastorale et pratique des paroisses et pour redonner de la sérénité et de l’élan à tous, en particulier dans nos territoires ruraux.

Un certain nombre de propositions concrètes ont notamment été faites pour promouvoir la constitution de petites communautés de base ou fraternités locales dans nos territoires ruraux, des petites communautés qui seraient coordonnées par des fidèles laïcs missionnés par l’Evêque, en étroite collaboration avec les prêtres ayant reçu la charge pastorale des paroisses.

Parmi les souhaits exprimés, revient avec insistance l’importance d’organiser la communication avec des standards professionnels et de mettre en place et développer un vrai suivi tant des prêtres que des laïcs missionnés.

Toujours au niveau de l’Eglise diocésaine, il est demandé dans un certain nombre de contributions de mettre un terme aux appels et aux annonces non suivis d’effets, eu égard aux conséquences démobilisatrices de ce genre de pratiques !

Finalement, nous avons pu constater qu’il y a une très forte attente envers les responsables de l’Eglise universelle et de l’Eglise diocésaine pour entendre les appels et les souhaits exprimés et oser agir !

Ne rien faire, ce serait, sans aucun doute, prendre le risque d’accélérer un processus d’effondrement et/ou de forte démobilisation, et cela, alors qu’il existe des solutions à un certain nombre de problèmes et que, par ailleurs, la Bonne Nouvelle est attendue par beaucoup de nos contemporains !

L’équipe en charge de la synthèse diocésaine
Magali Birot, Hilaire de Chergé, abbé Thierry Niquot

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