Service Communication

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Le monde, notre société et nous-mêmes avons besoin de lumière…

Nous pouvons sortir meilleurs de ces crises…

  1. Des difficultés multiples nous assaillent. La pandémie souligne et aggrave les problèmes sociaux et la pauvreté, complexifie nos manières de vivre et nous fragilise. Alors même que nous sommes bouleversés dans ce contexte particulier, se dressent devant nous les questions environnementales et celle de l’écologie humaine et intégrale que nous ne pouvons différer indéfiniment. A ces grands défis s’en ajoute un autre, de taille lui aussi, celui de la violence et du terrorisme. Toutes ces crises nous dépassent par leur ampleur. Et nous pouvons comprendre que seul un « agir commun» qui mobilisera le plus largement possible au-delà de nos appartenances religieuses, politiques, philosophiques, pourra susciter l’espérance de donner naissance à quelque chose de différent et de meilleur ! Même si nous sommes tentés de retrouver nos modes de vie antérieurs, de « faire comme on a toujours fait » (pape François), nous ne pourrons traverser et sortir de ces crises sans changements personnels, sans se réformer intérieurement. Soit nous changeons et nous nous donnons toutes les chances de parvenir à un monde meilleur, soit nous restons dans un statut quo et nous risquons de voir la situation de notre monde s’aggraver, empirer !
    L’Eglise et nos communautés sont concernées elles aussi, bien évidemment, car ce travail de conversion et de transformation est inscrit au cœur de la foi et de la vie spirituelle, et qu’il est le fruit du travail de l’Esprit en nous. Aimés de Dieu, aimés d’un amour sans limite (la croix), nous sommes dotés d’une immense capacité à aimer qui peut transformer et renouveler nos vies, et le monde beaucoup plus que nous le pensons et l’imaginons ! Nous risquons souvent de l’oublier !
  2. Je rends grâce à Dieu ! Merci à vous prêtres, diacres, religieux(ses), laïcs et fidèles qui vous laissez inspirer par cet amour, capable de donner par ce que vous êtes de la beauté à tout, aux visages et aux choses, même les plus simples, de ce monde. Notre baptême, consécration ou ordination, ne nous demande pas de revêtir une posture et de nous défaire de ce que nous sommes, de nos passions, de notre sensibilité. Dieu nous appelle à être nous-mêmes, en le devenant, à sa suite. S’ouvrir à sa présence et à sa grâce. Apprendre à la laisser entrer en nos cœurs pour libérer la vie en nous. Même sous le feuillage d’automne, sous les feuilles mortes qui dépouillent nos bois et nos forêts, il y a de la vie, cachée… dont de fins gourmets du Périgord savent en repérer certains aspects ! Touchés par la grâce, celle de notre Dieu à la fois créateur et rédempteur, merci d’être devenus à votre tour des créateurs de vie, de mille manières dans la vie ordinaire, là où vous êtes. Il faut peu de brindilles pour que reprenne ce feu de l’amour qui n’est jamais éteint en nous, même dans les moments difficiles et les épreuves que nous traversons. Nous ne voulons être et vivre que dans cet espace ouvert de l’amour et non dans la servitude déprimante … !
  3. « La beauté de la gloire du Père est dans son Amour pour nous et pour l’humanité », et nous sommes tous appelés à le servir dans le sacerdoce baptismal (tous les baptisés) ou ministériel (ministres ordonnés), en devenant sans cesse soi-même. C’est toi, personnellement, qu’il appelle par ton prénom (dis-le à voix haute ou basse selon…), toi avec ton expérience, tes qualités, tes dons, mais aussi tes défauts, tes richesses et tes vulnérabilités, tes forces et tes faiblesses. C’est toi, c’est moi, c’est nous ! Une des clés pour ouvrir un avenir plein de promessesen ce temps de crise, c’est que notre Dieu dans le Christ Jésus, Notre Seigneur, nous invite à le suivre avec tout nous-même. Loin de rejeter nos faiblesses, nos limites humaines, Il nous apprend non plus à les subir de l’extérieur, mais à les transformer en levier puissant  pour rejoindre de manière étonnante les gens avec simplicité, humilité, compassion, amour. Il faut une certaine pauvreté, la pauvreté de celui qui accepte d’offrir aux autres ce qu’il a reçu : « As-tu quelque chose sans l’avoir reçu ? » 1 Co 4,7). C’est là, me semble-t-il, que tout ce que nous faisons, vivons, entreprenons et tout ce qui nous inspire, peut rayonner la présence et la charité du Seigneur. Son regard sur nous plein de compassion, de tendresse, de miséricorde et de vérité, nous fait découvrir un autre regard, un regard modifié sur nous-même, sur les autres et sur le monde, sur la création ! Ce regard de Dieu est la lumière qui éclaire le monde !
  4. Notre Eglise, nos communautés, en rural notamment, ressemblent de plus en plus à ce « petit troupeau » de l’évangile confronté à des enjeux qui le dépassent. Nous n’avons pas de recettes face à ces défis et ces problèmes, mais nous avons une grande ressource : la prière, la vie spirituelle dans ses formes diverses. Alors prions, enracinons nos vies dans ce trésor. Plus que jamais nous sommes appelés à nous mettre à l’écoute de la volonté de Dieu et du monde pour discerner l’essentiel et « les essentiels » de la mission. C’est le sens de la Démarche Missionnaire Synodale. Elle se vit déjà partout où vous livrez votre cœur au service de la mission. Elle est à saisir comme une grâce à vivre ensemble, avec nos personnalités que Dieu traverse comme la lumière traverse les vitraux pour rejoindre chacun, chacune, sans l’aveugler, mais en se diffusant avec douceur. Et oui,je le crois de plus en plus, le monde a besoin de la lumière de Dieu qui a traversé, en Jésus, la fragilité de notre humanité.
  5. La publication de l’encyclique « Fratelli tutti » (tous frères)tombe à point nommé pour affronter les défis à vivre tant dans la société, le monde, que dans l’Eglise. Elle affirme la dimension fraternelle comme axe fondamental de la mission. Elle est donc forcément au cœur de la Démarche Missionnaire Synodale, commeelle est aussi un objectif majeur pour vous… Cette dimension fraternelle est liée à la vie spirituelle, elle en est même un fruit, fruit du travail de l’Esprit Saint en nous. Voilà pourquoi la vie intérieure, l’intériorité dans le christianisme, ne peut être un repli sur soi, chez soi, sur un groupe ou une équipe. Elle est une marche vers le Père à la suite du Christ qui nous invite à la manière d’un souffle, d’un élan qui nous entraine à vivre fraternellement, à inscrire cette dimension fraternelle dans toutes nos rencontres. Cette vie fraternelle n‘est pas une politesse, une simple civilité, certes nécessaires, mais « un amour de plus en plus intense et débordant » qui intègre les limites et les barrières humaines, pour les dépasser en les reconnaissant humblement. Notre Démarche Missionnaire Synodale nous appelle à vivre de plus en plus cette dimension fraternelle dans nos espaces de rencontres, mais aussi lorsque vous ressentez au fond de vous cette aspiration, comme un appel du Seigneur, à constituer des « fraternités missionnaires » qui se retrouvent autour de la parole de Dieu, de la prière, de la méditation. Ce n’est point une injonction, ça n’a pas de sens de mon point de vue. C’est une question de vie pour nous et nos communautés. Devenir des vivants en Christ qui se nourrissent des échanges, s’enrichissent des uns et des autres. Mais toujours tournés vers le monde !

« Le plus petit mouvement de pur amour est plus utile à l’Eglise que toutes les œuvres réunies », nous rappelle Sainte Thérèse de Lisieux.

Je vous souhaite de vivre toujours davantage de cet amour fraternel ! Animés et fécondés par l’Amour de Dieu, Nous pouvons sortir meilleurs de ces crises…

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