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Un Carême de la Miséricorde

Abbé Christian DutreuilhLes chrétiens ont la chance d’avoir quarante jours chaque année pour reprendre force.

Un temps propice au renouvellement et au réveil de leur foi assoupie.

En route vers Pâques, chacun est invité avec joie et intérêt à accueillir ce temps privilégié pour mieux vivre en lien avec Dieu et avec nos frères humains. Quarante jours c’est long et c’est court.

Le danger est d’attendre pour se mettre en route ou de s’essouffler rapidement dans des efforts trop amibitieux.

Avant de rêver à notre perfection immédiate, il est préférable de veiller dans notre quotidien à avancer pas à pas sur notre chemin de chrétien en approfondissant le sens de notre vie.

Pour cela trois chemins, intimement liés, nous sont offerts : la prière, le jeûne et le partage.

La prière est la respiration de notre vie chrétienne. Elle est une rencontre personnelle, quotidienne avec Jésus-Christ.

Elle est fondée sur un amour réciproque. Je l’écoute et il m’écoute !

Le jeûne m’aide à grandir dans la liberté vis-à-vis de notre société de consommation.

Il m’invite à la sobriété et à une utilisation plus juste et plus mesurée des produits de la terre en restant attentif aux besoins des plus démunis.

Le partage qui me convie à la  sortie de moi-même. Le partage élargit mon cœur et me pousse à la rencontre avec les personnes qui vivent des situations de fragilité. Il nous rend la vue et nous donne de découvrir les richesses des petits qui sont devenus invisibles dans notre société.

Au fond, le Jubilé de la Miséricorde ne nous offre-t-il pas l’opportunité de vivre, avec un peu plus de profondeur et de ferveur que d’ordinaire, ce temps de grâce ? Nous sommes invités à vivre un carême de la Miséricorde en étant ‘miséricordieux comme le Père’ (Lc 6-36).

Car le but du carême n’est ni de nous faire perdre des kilos, ni de faire un beau tableau de nos privations réussies mais de nous faire progesser dans l’amour envers Dieu et dans la miséricorde envers les autres.

Dieu ne réclame pas notre souffrance ou la sueur de nos efforts, il attend notre amour.

Puissions-nous nous laisser davantage aimer de Dieu. Si nous savions comme il nous aime ! Tout serait différent !

Bonne route sur ce chemin d’amour partagé et que la joie de Pâques nous gagne pleinement.

Abbé Christian Dutreuilh.
Vicaire épiscopal pour l’Ensemble pastoral du Bergeracois

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