Vitrail de la Parabole du bon samaritain, cathédrale de Chartres
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De qui suis-je le prochain ?

Le Père Jean-Michel Bouygues
Le Père Jean-Michel Bouygues, vicaire général

Le thème de la Fraternité qui est au coeur de la démarche de Diaconia 2013 nous renvoie inévitablement à la question du « prochain » ! « Qui donc est mon prochain ? »

C’est pour répondre à cette question posée par un docteur de la Loi que Jésus raconte la parabole dite « du bon samaritain ». Ce docteur voulait montrer qu’il était un homme juste, autrement dit un croyant qui respectait scrupuleusement la Loi. D’ailleurs dans sa parabole, Jésus met en scène deux hommes qui respectent la Loi à la lettre, deux hommes ‘justes’ : un prêtre et un lévite. Tous deux assurent un service au Temple et il leur est interdit de toucher du sang et, à plus forte raison un cadavre, sous peine d’être déclarés impurs et donc inaptes à remplir leur fonction cultuelle. En faisant un détour pour éviter l’homme laissé « à moitié mort » par les brigands, ils ne font qu’appliquer la Loi.

C’est bien l’absurdité et les limites du légalisme que Jésus met ainsi en évidence et dénonce ! Le samaritain, lui, n’est pas enfermé dans des règles qui à force d’être trop rigides en deviennent inhumaines. Il laisse parler son coeur et c’est tout naturellement qu’il fait preuve de compassion à l’égard de cet homme blessé. A la différence du prêtre et du lévite, l’amour qu’il porte à ses frères humains n’entre pas en concurrence avec le culte rendu à Dieu.

Bien au contraire, l’amour du prochain devient la mesure même de l’amour de Dieu ! C’est le message que le Christ ne cesse de répéter et de mettre en oeuvre tout au long de l’Evangile.

Face à un tel comportement, la question initiale : « qui est mon prochain ? » devient obsolète. La vraie question est celle que Jésus pose à la fin de la parabole : « Lequel a été le prochain de l’homme qui était tombé entre les mains des bandits ? ». C’est à cette question que nous sommes invités à répondre non seulement durant le temps de Diaconia 2013, mais tout au long de notre vie chrétienne. De qui suis-je le prochain, de qui suis-je proche au point de partager sa souffrance, sa détresse, et de vouloir agir pour qu’elle cesse ?

Mon prochain, c’est celui dont je me fais proche par amour pour l’humanité et par amour pour Dieu.

Abbé Jean-Michel Bouygues, 
vicaire général
Editorial publié dans Eglise en Périgord N°18 – 29 septembre 2012 

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